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Les réformes protestantes et la contre-réforme catholique

La réforme protestante a été un mouvement religieux, apparu en Europe dans le siècle XVI, spécialement en Pays Bas et en Allemagne. Il a commencé avec la prédication de Martin Luther, qui a révisé les doctrines médiévales selon le critère de sa conformité aux Ecritures sacrées. Il a constitué la troisième grande branche du Christianisme et a terminé en se développant par tout le monde.

Martin Luther est le père fondateur du protestantisme et il refléta les angoisses de son temps et aussi ses rancoeurs contre ce qu’on appelait les « abus » de l’église par sa trop grande richesse et la mauvaise vie d’un certain nombre d’ecclésiastiques. À l’âge de dix-huit ans, Martin Luther entre à l’université d’Erfurt, se destinant à une carrière de juriste. Après y avoir été reçu bachelier en 1502, ses études à Erfurt se terminent en 1505 par l’obtention du grade de maître des arts. Il traverse cette année-là une crise personnelle profonde et ne sachant quelle orientation donner à sa vie.

Selon Martin Luther, sa vocation monastique lui serait venue le 2 juillet 1505, lors d’un orage où il faillit être foudroyé par un éclair. Il fit alors le vœu suivant: « À mon aide, sainte Anne ! Je veux me faire moine. » Il est effectivement admis dès le 17 juillet 1505 au couvent des Augustiniens d’Erfurt, où il essaie aussitôt de rechercher la perfection par l’ascèse et les mortifications. En même temps, il continue à étudier la théologie et bientôt commence à l’enseigner : ordonné prêtre en 1507, il est désigné pour enseigner la philosophie au couvent d’Erfurt. Docteur en théologie en 1512, il occupe par la suite la chaire d’enseignement biblique à Wittenberg, ville où il sera à partir de 1514 également prédicateur de l’église. Enseignement, prédication et recherche personnelle sont alors les trois activités essentielles de Luther. Plus tard, le futur réformateur y trouva la clé de sa doctrine et la certitude que Dieu n’est pas juge mais père Ensuite son conflit avec l’église éclate en 1517, à propos de l’indulgence décrétée par le pape pour la construction de la basilique Saint-Pierre.

Luther intervint publiquement parce que il rédigea Quatre-vingt-quinze thèses qui furent rapidement divulguées en Allemagne et y eurent un retentissement immédiat. Luther ne voulait ni séparer de Rome ni entreprendre une réforme de l’église. Mais le débat qu’il avait suscité le conduisit à des prises de position qui élargirent progressivement le fossé entre lui et l’Église catholique. Avec ses trois traités majeurs, il avait posé les trois fondements de la doctrine réformée : l’Écriture seule, la grâce seule et la foi seule.  L’empereur Carlos V a ouvert le Régime de Worms le 22 janvier 1521 ou Luther a été appelé à renoncer ou réaffirmer ses visions. Enfin l’empereur a rédigé l’édit de Worms le 25 mai de 1521, en déclarant à Martin Luther un hérétique, en interdisant sa littérature. En ce moment, il pouvait être tué mais des cavaliers envoyés par son prince, l’emmenèrent et le mirent en sûreté au château de la Wartburg.

Grâce a ces conflits le luthéranisme fut amène a se définir : qu’il fit notamment par la Confession d’Augsbourg, devenue la charte de la Réforme luthérienne. Cette charte se répandit rapidement dans une grande partie de l’Allemagne malgré l’hostilité de Charles Quint et des princes restes catholiques. Dans les régions passées à la Réforme la messe fut remplacée par des offices en langue du pays, la hiérarchie ecclésiastique de l’Eglise romaine fut abolie, ainsi que le culte des saints, la confession obligatoire, les jours de jeune, le maigre du vendredi. A la mort de Luther, les deux tiers de l’Allemagne étaient devenus luthériens ainsi que la Scandinavie, les pays baltes et une partie de l’Autriche.

Depuis Luther tous les protestants récusent le pouvoir du pape, reconnaissent l’autorité de la seule Bible, rejettent le culte des saints, n’acceptent au plus que deux sacrements et autorisent le mariage des pasteurs. Parallèlement à Luther, Calvin est le « seconde père de la Réforme protestante ». Vers 1533, il semble avoir adopté les idées de Luther et participé à leur diffusion en France et spécialement accentuant l’affirmation de celui-ci sur la prédestination. Mais il se sépara de lui sur la question, très débattue au XVI siècle, de la présence réelle dans l’eucharistie. Pour lui c’est bien le Christ que reçoit le croyant mais d’une manière purement spirituelle. La création de l’Église anglicane s’effectua entre 1534 et 1563.

Le roi Henri VIII avait d’abord écrit un traité contre Luther pour défendre les sept sacrements. Mais depuis longtemps l’Eglise d’Angleterre vivait dans une large autonomie par rapport à Rome et dans une grande docilité à l’autorité royale. Le pape excommunia le roi Henri VIII et puis le Parlement, en 1534, le désignant comme chef de l’Eglise d’Angleterre. En conséquence, l’Église anglicane fut donc totalement soumise au roi et les monastères furent supprimés. Plus tard, Elisabeth I donna son statut à l’Église anglicane, à mi-chemin du catholicisme et du protestantisme. Enfin, toute obéissance à Rome était rejetée, les monastères restaient supprimes et les prêtres et les évêques pouvaient se marier.

Comme conséquence de tout le mouvement protestantisme, il a apparu le Concile de Trente, qui fut une réponse catholique à la Réforme protestante, c’est-à-dire, une « Contre-réforme », mais il fut aussi le point de départ d’une grande rénovation de l’Église romaine. L’église a été attaquée sur les bases, ce pourquoi il a été nécessaire d’effectuer un changement. Il a duré dix-huit ans et a été très important. Malgré tout, ce conseil arrive tard et n’a pas obtenu d’importants changements parce qu’il y avait beaucoup de gens conservateurs qui rejetaient de nouvelles idées. Les grandes décisions du Concile se situèrent sur deux plans : celui de la doctrine et celui de la discipline dans l’église. Las sources de la foi ne se trouvent pas seulement dans l’Écriture sainte mais aussi dans la Tradition. D’autre part, le péché originel n’a pas détruit entièrement la liberté de l’homme, qui reste capable de se tourner vers Dieu pour lui demander son aide.

Juan Antonio Corbalán Liarte

Article rédigé dans le cadre du cours de Histoire des religions du BScM spécialisé dans le commerce international de l’École Supérieure de Commerce de Montpellier (Erasmus).

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